Comme en ce moment, la résidence est calme ; je viens vous conter une chronique de Jean-Claude Rey : Pourquoi Picasso est-il enterré à Vauvenargues ?
S’il est une belle promenade à faire en automne et non loin d’Aix, c’est bien celle qui par Saint-Marc-Jaumegarde, les Bonfillons et Vauvenargues peut vous conduire jusqu’à Rians ou Jouques.
La vallée de la Cosne avec ses barrages, Zola, Bimont, donne parfois l’illusion d’être très loin d’une grande ville… C’est surtout vrai à Vauvenargues, lorsqu’on découvre le puissant château au pied duquel est enterré Picasso.
Mais pourquoi donc Picasso s’est-il fait enterrer dans le parc du château d’un marquis du XVIIIème siècle… et qui plus est, moraliste mondialement connu ?
Près de Vauvenargues à 605m d’altitude, la Tête du Marquis, nom de la colline, annonce que nous sommes ici en terre aristocratique.
C’est en effet en 1722 que Joseph Clapiers fut fait marquis en remerciement de sa conduite héroïque pendant la peste qui ravagea la Provence en 1720.
Son fils Luc devint plus tard le très célèbre auteur de maximes et morales… C’est donc lui qui a rendu célèbre le nom de Vauvenargues.
Le nom du village vient du latin Val Veranicus, qui signifie Vallée des Vétérans. Il s’agit d’anciens combattants de Jules César qui en guise de retraite recevaient des terres, et ces vétérans-là, reconvertis en paysans, plurent beaucoup à Picasso qui avait une dent contre la guerre.
En outre, le peintre n’était plus très jeune quand il amena son pinceau dans la Vallée des Vétérans. Mais ce pinceau s’y activa jusqu’à sa mort… Et sa mort fit connaître son ultime volonté… Etre enterré sur place !
Quel pied de nez à l’Histoire ! Un peintre issu du petit peuple enterré dans le parc d’un marquis moraliste !!!
Mlle Clarabelle m’a apporté quelques précisions sur les noms des rues et avenues qui conduisent au Centre-ville :
« Les voies conduisant au centre portent presque toutes des noms relatifs d’une part à la résistance nationale:
- Avenues Jean Moulin (route de Sisteron) et Pierre Brossolette (route de Marseille)
Et d’autre part à la résistance locale:
- Avenue Henri Malacrida (route de Nice), Avenue Jean et Marcel Fontenaille (route de Vauvenargues), Avenue Jean Dalmas (route d’Eguilles) et Avenue Fortuné Ferrini dans la continuité de l’Avenue Pierre Brossolette (route de Marseille).
La route d’Avignon est quant à elle baptisée Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny »
Notre rue s’appelle Henri Malacrida, mais qui était-il ?
Henri Malacrida fut un grand résistant provençal : Officier de Liaison et Envoyé spécial du Chef National adjoint de l’Armée Secrète.
Il était également un professeur de Lettres et de Droit, garibaldien par filiation, socialiste et Franc-maçon de haut grade de la Loge « L’Etoile de la Crau ». Il plaçait au-dessus de toutes les valeurs : l’Equité, la Liberté et la Fraternité humaine… sans négliger le courage !
Il fut exclu de l’Enseignement en 1941 par le Gouvernement de Vichy en fonction de son appartenariat au GRAND ORIENT DE FRANCE.
Dimanche, c’est le 1er Avril. Voici l’histoire du poisson d’avril :
Accroché au dos des personnes distraites, le poisson d’avril est synonyme de farce. Déjà connu au XVIe siècle, il a toujours pris la forme d’un poisson d’eau de mer.
Jusqu’en 1564, l’année commençait le 1er Avril. Mais cette année-là, le roi Charles IX décida de modifier le calendrier. L’année commencerait désormais le 1er Janvier.
Le 1er Janvier 1565 tout le monde se souhaitant « bonne année », se fit des cadeaux, des étrennes, tout comme à un début d’année. Seulement quand arriva le 1er Avril, quelques petits farceurs eurent l’idée de se faire encore des cadeaux, puisque c’était à cette date qu’avant on s’en faisait. Mais comme c’étaient des farceurs et que ce n’était plus le « vrai » début de l’année, les cadeaux furent de faux cadeaux, sans valeur, pour rire.
Selon les corps de métier, les apprentis étaient chargés de rapporter des objets insolites, comme une corde à lier le vent ou une passoire sans trous…
Et cette tradition se poursuit de nos jours…
Bon week-end à tous.